• Ce matin, comme chaque jour en arrivant dans mon bureau, j'ai traversé ce couloir et passé en revue une série de mains qu'il m'a fallu serrer comme l'entend un vieux rituel qui nous est commun dans cet endroit. Si tout à coup l'on s'intéressait à l'histoire de cette main que je m'apprête à saisir. Entre les portes qu'elle a ouvertes, elles-mêmes empoignées à la guise de leurs visiteurs, maintes et maintes fois, le gobelet en plastique de la machine à café, le volant de la voiture, le trousseau de clefs, le clavier de l'ordinateur, le luxueux manteau, le respectable digicode de l'entrée de l'immeuble, et les autres mains qui connaissent elle-même un sort sembable, des mains masculines, des mains féminines, comment s'y retrouver, comment savoir? Dès le lever et puis sans cesse, la main se salit en touchant notre intimité, chaque fois l'envie encore inassouvie, le besoin insatisfait. Une fois souillée, elle reçoit une eau purifiante, du savon, les meilleures fois, puis on referme ce robinet malpropre, pour s'en aller s'essuyer tant bien que mal, et sortir, en ouvrant une porte, toujours une porte, puis se blottir contre une autre main lorsque l'occasion se présentera. Surtout ne me montrez jamais vos mains et n'insistez pas sur votre façon de vous en servir ou de vous en desservir, regardez-moi dans les yeux puis oubliez cette histoire et tout ira bien.

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  • Cette émotion, toujours une émotion. J'aspire à m'aventurer et arpenter ces endoits où l'on peut la recevoir ou la procurer. Tout réside dans la place qu'elle peut prendre, dans chaque histoire. Elle tire sa caractéritisque de tout ce qui l'entoure et la nourrit, qu'elle soit l'horreur ou la beauté, quelle importance? Je m'en saisis et la partage. J'aime ce personnage, ce qu'il vous renvoie s'en remet à moi-même, jusqu'à éclore.
    Elle nait en moi, vit en vous pour enfin mourir, en moi.

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  • J'aimerai comprendre pourquoi tant d'acharnement dans la volonté de nuire à la transformation de mes moments de vie en moments de bonheur.
    Quel est ce mal qui me ronge? Se soigne-t-il?
    Faut-il alors s'arrêter là, dans le tourment. Unique commandant délaissé à bord de ce navire en perdition, je suis seul au milieu de l'infiniment grand.
    Mais quelle est cette douleur aiguë? Peut-on s'en délivrer?
    J'aspire à l'épuisement plutôt qu'à sa pâle idée, j'y songe bien trop souvent. Pourrai-je un jour espérer te voir revenir à moi, mon compagnon, toi qui m'as abandonné, une nuit.
    Je ne suis plus que la moitié de moi même. Que l'on panse vite mes brûlures ou que l'on m'en sépare.

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  • Comment pourrait-on légitimer un tuteur qui se permet de dicter notre conduite de manière invisible? Pourquoi porter ce lourd fardeau inutile et moribond? A-t-on besoin d'être conforme pour exister?



    Tant de questions qui ne méritent pas une réponse mais un coup de poing ou ou un coup de hache pour les amoureux de l'instrument.



    Il est nécessaire d'apprendre à dire non à tous les précheurs et autres colporteurs de la pensée unique, prête à servir, sans réflexion à apporter, livrée avec la notice, toujours de façon unilatérale. Tu reçois, un point c'est tout.



    J'apporterai mes modestes expériences que je confronterai aux théories de ces gens-là, qui jugent parce qu'ils l'ont vu faire à la télévision et qu'une large majorité agissait de manière semblable. Ils sont partout, leurs sourires sont mécaniques et dénués de la moindre émotion. Ils sont partout, partout.

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